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Icône culturelle du flamenco espagnol, Sara Baras

Nous avons eu la chance de pouvoir discuter avec Sara Baras icône du flamenco espagnol, à l’occasion de son prochain spectacle à Abama, lors du Gala de Charité du 14 octobre. Nous sommes ravis d’accueillir la danseuse de renommée internationale, qui, à 45 ans a déjà vécu plusieurs vies au plus haut niveau de la danse internationale. Invitée par les théâtres les plus célèbres et récompensée pour sa contribution artistique tant au niveau national qu’international Sara Baras nous livre son secret: tout donner sur scène.

Vous êtes actuellement en tournée avec votre spectacle Voces, un hommage à ces artistes du flamenco espagnol qui ont eu une influence sur votre carrière. Quel est celui qui vous a le plus marqué et pourquoi ?

Ceux qui m’ont le plus influencé sont ceux à qui je rends hommage dans mon spectacle. Ils ont été pour moi une référence, tant sur le plan professionnel que personnel. J’ai eu la chance de tous les connaitre, sauf Carmen Amaya, et de passer des moments inoubliables avec eux.

Voces, c’est aussi un éventail des différents « palos » (styles de chants) et « guras » du flamenco. Est-ce l’un des spectacles les plus complets en tant qu’hommage à cette culture ?

Je ne dirais pas le plus complet, mais j’ai choisi pour ce spectacle, les « palos » les plus représentatifs du flamenco pour les mettre en chorégraphie et les danser, puisque chaque « palo » est dédié à chacun des artistes.

Vous avez-eu une carrière digne d’un conte de fée. Quelles sont vos valeurs fondamentales ?

Je crois avant tout qu’il faut énormément travailler et être honnête par respect pour mon public. Lorsque le rideau se lève, je suis prête à 100% et je me donne à fond à chaque représentation !

Vous êtes célèbre dans le monde du flamenco tant en Espagne qu’à l’étranger. Avez-vous lutté pour obtenir une telle reconnaissance en Espagne ?

Non, le public réagit de façon positive à mes spectacles en Espagne tout comme à l’étranger. Je sais que je suis très appréciée dans mon pays.

En tant qu’artiste est-ce que les tournées et les voyages ont changé votre vision du monde ?

J’ai passé ma vie à faire des tournées et je ne connais pas d’autre style de vie mais je suis convaincue que voyager et rencontrer d’autres cultures nous enrichi et nous apprend l’empathie et le respect envers autrui. D’un autre côté cela m’a permis d’apprécier plus encore les moments passés avec la famille et les amis et de me rendre compte que l’Espagne est un pays extraordinaire.

Ici, à Abama, vous allez rencontrer un public pratiquement cent pour cent international. De quelle manière le flamenco peut-il faire passer des émotions, qu’on soit d’ici ou d’ailleurs ?

Justement parce qu’ il transmet des émotions. Les émotions n’ont ni frontières ni langues, elles vont droit au cœur, d’où que vous soyez.

Vous êtes l’une des artistes espagnoles les plus célèbres et beaucoup vous voit comme un symbole de l’art espagnol traditionnel. Ça n’est pas trop dur à porter ?

Non, j’en suis très fière et ravie mais je sais que cela représente une énorme responsabilité.

A la fois battante et éclectique, vous réussissez toujours à surprendre votre public. Qu’en est-il de vos prochains spectacles ?

Nous travaillons déjà sur notre prochain spectacle mais je ne peux pas vous en parler pour le moment. Une chose est sûre, c’est que mon équipe et moi y travaillons toujours avec le même enthousiasme et que cette nouvelle création, au même titre que les autres, nous vient du fond des tripes.

Comme vous le savez, le diner de Gala et le tournoi Abama sont des actions de bienfaisance en faveur de la fondation Alda et nous souhaiterions savoir quels sont vos engagements lorsque vous collaborez avec des associations telles que Mi Princesa Rett. Comment vous êtes-vous engagée pour cette association et pourquoi ?

J’ai rencontré Paco et Marina, parents de Martina et fondateurs de Mi Princesa Rett par Twitter. Leur message m’a bouleversé et nous les avons invités au théâtre puisqu’ils sont de Badajoz et que justement nous avions une représentation à Mérida. Depuis lors, nous avons tissé un lien très spécial. Martina a le même âge que mon fils et ça m’a beaucoup touché… nous gardons l’espoir qu’un jour il sera possible vaincre le syndrome de Rett.

Rejoignez-nous à Abama en octobre pour cet incroyable événement de flamenco espagnol et ajoutez-le à votre liste d'exemples de la culture Tenerife que vous avez vécue depuis votre arrivée dans l'archipel.